Après quatre décennies d'intégration économique croissante, la mondialisation entre dans une nouvelle phase. Les crises récentes - pandémie, guerre en Ukraine, tensions sino-américaines - ont révélé les fragilités du système.
La fin de l'hypermondialisation
Le commerce mondial en pourcentage du PIB stagne depuis 2008. Les chaînes d'approvisionnement se raccourcissent. Les entreprises privilégient la résilience à l'optimisation des coûts.
"Nous ne reviendrons pas au protectionnisme des années 1930, mais nous n'irons pas non plus vers plus d'intégration. Nous entrons dans l'ère de la mondialisation sélective." — Dani Rodrik, économiste à Harvard
Les tendances de fond
Nearshoring et friendshoring
Les entreprises relocalisent leur production plus près de leurs marchés finaux, ou dans des pays alliés géopolitiquement.
Régionalisation
- Renforcement des blocs commerciaux régionaux
- Multiplication des accords bilatéraux
- Affaiblissement de l'OMC
Les gagnants et les perdants
Le Mexique, le Vietnam et l'Europe de l'Est bénéficient des relocalisations. Les pays très dépendants des exportations vers un seul marché sont plus vulnérables.
Quel avenir ?
Une mondialisation à deux vitesses se dessine : intégration forte au sein des blocs géopolitiques, échanges plus contrôlés entre blocs rivaux.