En 2024, les actifs sous gestion labellisés "durables" ou "ESG" ont dépassé les 40 000 milliards de dollars à l'échelle mondiale. Cette croissance spectaculaire soulève autant d'espoirs que de questions.

Une croissance exponentielle

Le marché des obligations vertes a été multiplié par dix en cinq ans. Les fonds d'investissement responsable attirent des flux record, portés par une prise de conscience des investisseurs institutionnels et particuliers.

"La finance verte n'est plus une niche. Elle devient le nouveau standard vers lequel tend l'ensemble du secteur financier." — Christine Lagarde, Présidente de la BCE

Les nouvelles réglementations

  • Taxonomie européenne définissant les activités "vertes"
  • Obligation de reporting extra-financier pour les grandes entreprises
  • Standards de divulgation climatique imposés par la SEC aux États-Unis

Le problème du greenwashing

Derrière les labels verts, la réalité est parfois moins reluisante. Plusieurs fonds ESG majeurs ont été épinglés pour avoir investi dans des entreprises pétrolières ou des industries polluantes.

Les vraies avancées

Malgré les abus, la finance verte a des effets concrets : le coût du capital augmente pour les entreprises polluantes, rendant les projets fossiles moins rentables. Les banques se désengagent progressivement du charbon.

Perspectives

Les experts estiment que 130 000 milliards de dollars d'investissements seront nécessaires d'ici 2050 pour atteindre la neutralité carbone. La finance verte n'est pas une option, c'est une nécessité.